4. Cette rectification, expose le Plaignant, était fondée sur le caractère erroné des premiers résultats. En référence aux résultats erronés, le Plaignant rapporte ainsi que, alors qu’il s’agissait d’élections couplées, le nombre de votants avait exagérément augmenté alors que le nombre de bureaux de vote compilés avait diminué. Concernant la circonscription de Mbujimayi Ville où il a été élu, le Plaignant indique par exemple, que le nombre de votants était de 279 763 pour la présidentielle (décompte sur 807 bureaux de votes) contre 307 417 pour la législative (décompte sur 748 bureaux de vote). 5. Le Plaignant expose qu’en réponse au recours en contestation introduit par l’autre candidat, la Cour suprême a rétabli les résultats erronés en rendant l’arrêt du 25 avril 2012 par lequel elle invalidait son mandat et le remplaçait par l’auteur dudit recours. La Cour aurait procédé ainsi alors même que les témoins avaient fait mention d’erreurs graves sur les procès-verbaux et refusé par conséquent de les signer, rendant ainsi nuls les premiers résultats affichés comme le prévoient les dispositions de l’article 56 des Mesures d’application de la Loi électorale No 11/003 du 25 juin 2011. En outre, le Plaignant rapporte qu’aux termes des dispositions de l’article 75 de la Loi électorale relatives à la procédure de traitement des recours en contestation des résultats, la Cour suprême n’avait pas pouvoir pour remplacer un candidat mais devait plutôt renvoyer le dossier à la CENI pour le recomptage des voix ou l’organisation d’un nouveau scrutin. 6. En réaction à l’arrêt invalidant son mandat, le Plaignant a introduit deux recours en rectification d’erreurs matérielles respectivement les 03 mai et 25 juin 2012. Par un arrêt du 05 septembre 2012, la Cour suprême a déclaré lesdits recours irrecevables. En outre, saisie du recours en contestation le 7 février 2012, la Cour suprême ne s’y est prononcé que le 25 avril 2012, alors que la loi lui imposait un délai de deux mois au plus. 2

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